Homme 64a. Addiction alcoolique.
Bonjour Stéphanie,
Je me permets de vous appeler par votre prénom parce que mon subconscient a fait savoir à mon conscient que vous m’aviez appelé par mon prénom lors de la dernière séance. Depuis cette dernière, je n’ai pas bu une goutte d’alcool seul. Lors d’un diner d’anniversaire j’ai pris l’apéro comme tout le monde avec une modération naturelle qui m’a surpris et enchanté. Avec ma compagne, nous avons bu une bonne bouteille de vin au cours d’un repas et je ne me suis pas forcé à finir la bouteille.
Pour résumer, de ce côté là tout va bien, à noter que nous n’avons pas pris de rendez-vous, c’est par oubli ou parce que vous étiez sur de vous ?
Un mois plus tard…
Je me permets de vous transmettre un petit point de ma situation en préalable à notre séance de demain.
Coté alcool, cela va beaucoup mieux, depuis que nous nous sommes vus, pas d’achat d’alcool, pas d’ivresse en solitaire, pas d’envie particulière mais par contre une espèce de tristesse, mélancolie peut-être m’a envahi petit à petit. Je ne suis plus de bonne humeur, tout m’énerve même si avant j’étais un peu comme cela, j’ai l’impression que cela s’empire.
Aussi vieux que je me souvienne, j’ai toujours eu des accès de colère qui partent souvent d’un rien et qui finissent par me faire dire des choses que je ne devrais pas. Loin de moi de dire que les mots dépassent ma pensée, ils sont le reflet exact de ma pensée du moment.Alors j’ai besoin d’un coup de main pour me conditionner à ne plus faire exploser mes colères dont je ne mesure pas à l’instant les conséquences désastreuses.
Bien à vous et à demain.
Encore plus tard…
Coté émotionnel, c’est assez incroyable, je ne me reconnais pas. A titre d’exemple, il y a un banquier qui m’emmerde depuis des mois et je sais que j’ai raison ; alors depuis des mois je le harcèle, je le traite par courrier de tous les noms que personne n’a envie d’entendre sans réaction de sa part, cela me faisait du bien car son silence me donnait raison. Depuis notre dernière séance, le courrier que j’avais commencé, je ne l’ai pas fini et je crois que je ne le finirais pas ; sauf si il contre attaque.